
Harvesting Prosperity: Luker Chocolate’s Vision for the Future
Colombia’s rural landscapes face a transformational challenge as more and more young individuals opt for urban settings. Driven by economic… Read More
Patricia Kouamé, présidente d’ECOAS, une coopérative majoritairement composée de femmes, déclare : « Tout le monde est concerné par le changement climatique, et en particulier nous, les principaux acteurs du monde agricole ». Dans la région de San-Pedro, où se trouve ECOAS, le climat s’est fortement détérioré ces dernières années. La saison sèche s’est accentuée et la prévision des pluies, nécessaire à l’organisation des semis, est désormais impossible. « Beaucoup plus d’efforts physiques et financiers sont nécessaires pour maintenir le calendrier cultural», ajoute-t-elle.
La raison principale? La déforestation, qui est une conséquence, selon Patricia Kouamé, des mauvaises pratiques du passé : « Un préjugé fort consistait à croire que les autres arbres présents dans les champs de cacao limitaient la productivité, […] les arbres étaient abattus et brûlés ». L’Initiative Cacao & Forêts vise à inverser cette situation.
Patricia Kouamé a participé à des événements et formations organisés grâce au Conseil du Café Cacao, l’autorité du café et du cacao en Côte d’Ivoire. Elle a planté des arbres d’ombrage, comme le kola, sur sa parcelle de cacao de 2,2 hectares. Ces arbres permettent la rétention d’humidité nécessaire au bon développement du cacaoyer.
« Si nous voulons voir la culture du cacao devenir durable, nous devons changer nos comportements, et cela passe par la sensibilisation des agriculteurs aux meilleures pratiques ». La priorité, c’est « planter des arbres », dit-elle. Pour cela, la distribution de plants n’est souvent pas suffisante même si c’est une aide précieuse.
Patricia Kouamé souligne qu’il faut avant tout sensibiliser à la déforestation et à ses conséquences. Elle participe activement à la formation des agriculteurs : « En tant que présidente d’une coopérative, mon rôle est essentiel pour que la culture du cacao puisse perdurer. Il est de mon devoir de sensibiliser nos agriculteurs, de changer les comportements […] sinon le cacao va disparaître ». Une attention particulière est portée aux jeunes, « la génération de demain », et aux femmes, qui ont un rôle particulier à jouer dans ces activités.