
Cacao sostenible: una alternativa para la Amazonía Colombiana
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Arsène Kouakou est fier de sa parcelle de cacao sous ombrage située à Zouhounou, dans l’est de la Côte d’Ivoire. « Mon métier, c’est planteur, » dit-il. « Je suis né dans le cacao, mes parents étaient déjà dedans. Depuis l’école, nos métiers, mes frères, nous vivons tous dedans. Donc c’est important pour nous. Avec le cacao, je gagne de l’argent et ça m’arrange. Je peux produire une demi-tonne et ça peut aller pour mes petits. () Grâce à la vente du cacao je peux envoyer mes deux enfants à l’école, et le reste je le garde s’il y a une petite maladie et enfin pour se débrouiller à manger. Même si le cacao m’arrange, néanmoins mes dépenses sont beaucoup et c’est ça qui est difficile pour moi en ce moment. »
La région de Indénié-Djuablin où habite Arsène Kouakou et l’ensemble de la Côte d’Ivoire ont perdus de vastes surfaces forestières du fait de la déforestation. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement et les entreprises du cacao et du chocolat ont mis en place l’Initiative Cacao et Forêts. Une stratégie clé de l’Initiative Cacao et Forêts est la promotion de l’agroforesterie, car le cacao, un arbre qui vient de l’Amazonie, s’épanouit à l’ombre des grands arbres.
La parcelle familiale d’Arsène Kouakou a évolué avec le temps. « Avant, c’était ma grand-mère qui a fait ce champ. Pour faire ce champ, ils ont abattu tous les arbres, et quand tu allais dans le champ, à cause du soleil, le champ ne produisait plus rien. Le cacao et le bois de cacao, ça meurt et donc moi en tant que planteur j’ai vu que les arbres pouvaient maintenir le cacao pour survivre longtemps, et c’est pourquoi j’ai fait ça. Les arbres empêchent le cacao de mourir vite, et permettent de produire plus et de donc de gagner de l’argent. Ainsi j’avance et je subviens à mes petits besoins à la maison. C’est important. »
Dans la même région, Boa Ehouman a aussi expérimenté avec l’agroforesterie sur sa parcelle d’Amangouakro : « Il y a plusieurs cultures qui ont été mis en place : non seulement les arbres forestiers qui sont là pour lutter contre le vent et le soleil, et pour protéger les plants de cacaoyers, mais aussi les arbres fruitiers pour gagner de l’argent, pour vendre au marché. Donc j’ai plus d’argent par rapport à un champs non diversifié, » explique t’il. « Ça me permet aussi de vendre mes produits sur plusieurs périodes : quand la période des ignames arrive, je vends des ignames, quand la période des bananes arrive, je vends des bananes et pareil pour mes avocats, mes oranges et bien sûr mon cacao. Tout cela me permet d’augmenter mon rendement et d’avoir plus d’argent. »
« Les arbres que j’ai plantés me servent. Si on me demande d’abattre des arbres, je ne le ferai pas, car si je les abats, je perdrais mon champ de cacao parce qu’il y aura trop de soleil et le cacao mourra. Dans les années qui viennent, non seulement je garderai les arbres, mais j’en planterai aussi, » conclut Arsène Kouakou.